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rapport gallois : le voilà

Mardi 6 novembre 2012

on ne peut pas ne pas s’intéresser à ce document… à lire… à relire…

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IL FAUT EN FINIR AVEC LES FANTASMES DES PIGEONS

Lundi 5 novembre 2012

- Savez-vous que la France est championne d’Europe en nombres de milliardaires et de millionnaires ? (Classement du magazine Forbes)
- Savez-vous que 2378 foyers français ont un patrimoine supérieur à 10 millions d’euros ?
- Savez-vous que parmi eux 150 déclarent un revenu fiscal annuel supérieur à 3 500 000 € ?
- Savez-vous que 50 000 ménages français déclarent un revenu annuel supérieur à 99 000 € ?
- Savez-vous que 2 % des ménages français s’accaparent 93 % de la progression des revenus d’une année ?
- Savez-vous que 19 millions de foyers français paient l’impôt sur le revenu ?
- Savez-vous que 90 % de ceux-ci disposent d’un revenu annuel fiscal inférieur à 17 900 € ?
Il faut remonter à l’Ancien Régime, c’est-à-dire aux Capétiens pour connaître en France d’aussi fantasques inégalités de revenus entre les français.
Cette bulle inégalitaire entre les Français est récente et prend sa source sous l’ère du gouvernement d’Edouard Balladur (mars 1993/mai 1995), François Mitterrand étant Président de la République. Depuis, les plus hauts revenus n’ont cessé de s’octroyer une part toujours plus grande des revenus globaux du pays, au point qu’aujourd’hui les 2378 foyers les plus riches captent 1/6 des revenus globaux de la nation.
Il était urgent de marquer un point d’arrêt, c’est l’évidence, et cela devait constituer la priorité de l’Etat, tant il est vrai que dans la culture des Français depuis 1789, toute inégalité excessive devient une injustice intolérable, provocante et insupportable.
Il était aussi essentiel de marquer un point d’arrêt à cette folle progression des inégalités des revenus pour favoriser la croissance de l’économie française.
L’OCDE vient d’attirer l’attention des gouvernements occidentaux sur les conséquences négatives pour la croissance d’une répartition inégale des revenus.
Le Fonds Monétaire International s’est prononcé dans le même sens en illustrant il y a quelques jours son propos par une image qui parle à tous : « Quand une poignée de yachts deviennent des paquebots alors que le reste de la flotte est composé de petits canoës, il y a un sérieux problème qui se pointe à l’horizon. »
Pour l’OCDE et le FMI, la concentration des revenus dans les mains les plus fortunées, outre qu’elle révèle une société profondément inégalitaire, se traduit par une croissance plus irrégulière et moins performante des économies.
Ce sont les travaux de recherche de deux économistes du FMI, M. Oustry et Andrew C. Berg qui ont permis de dégager ce constat.
L’inégale répartition des revenus a un impact plus significatif sur la croissance que le montant des investissements, le taux de change et même la compétitivité.
Aux Etats-Unis, deux douzaines d’économistes enseignants dans les plus prestigieuses universités (Harvard, MIT, Princeton, Yale, NYU, Columbia etc…) recherchent à apprécier comment cette formidable progression des inégalités des revenus entre les riches et les pauvres a contribué à la plus grave crise économique connue par les Etats-Unis depuis celle de 1929. Ces économistes américains s’interrogent sur la manière de réduire cette inégalité des revenus alors même que la récession semble au contraire l’alimenter.
François Hollande et son gouvernement profitent de la contrainte, acceptée aussi par son opposition, de ramener à 3% en 2013 le déficit structurel de nos finances publiques pour exiger des plus fortunés un effort de solidarité afin d’atteindre cet objectif.
De fait, la quasi-totalité des hausses d’impôt prévues par la loi de Finances actuellement devant le Parlement sont calibrées de façon à préserver les foyers les moins aisés et ainsi tenter, malgré la hausse du chômage, ultime conséquence de la crise économique, de maintenir, grâce à la consommation des 17 millions de foyers français qui paient l’impôt sur le revenu mais qui disposent d’un revenu annuel inférieur à 17 900 €, un minimum de croissance de l’économie autour de 1 à 1,5 % pendant les cinq prochaines années, ce qui est bien peu.
Hélas, rien ne permet d’espérer une croissance supérieure à 2,5 % avant 2017, c’est-à-dire l’année attendue d’un retour à l’équilibre budgétaire des dépenses de l’Etat, des Collectivités locales et de la Sécurité Sociale.
Ce n’est qu’alors que le chômage, qui touchera probablement 4 millions d’actifs dont un million de moins de 25 ans, amorcera sa décrue.
Le chômage va toucher toute la société française, mais plus particulièrement les plus démunis. Ceux-ci ne peuvent accepter cette phase longue d’austérité (et pour beaucoup, de misère) que s’ils ont le sentiment que les plus aisés, par l’effort fiscal qui leur est demandé, sont eux aussi touchés, que leurs revenus sont davantage taxés et qu’enfin une limite est apportée aux rémunérations, fantasques par leur excès, des dirigeants des grandes entreprises.
Aucune rémunération annuelle (fixe +variable) au sein d’une entreprise ne devrait dépasser vingt fois le Smic annuel, soit un plafond de l’ordre de 330 000 €.
Que la fiscalité sur les revenus soit l’outil utilisé pour faire respecter ce principe ne me paraît pas anomal, mais au contraire être fidèle à l’une des trois valeurs fondamentales de notre République, l’Egalité.

Source la lettre de l’assurance – le 2 nov 2012 dans Le Blog de PML

Une loi pourrait autoriser les mutuelles santé à avoir leurs propres réseaux de soins

Mercredi 17 octobre 2012

source La Tribune
Séverine Sollier | 17/10/2012,

Le groupe socialiste a déposé mardi 16 octobre à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à permettre aux mutuelles de santé de mettre en place des réseaux de santé de professionnels agréés comme les opticiens ou les dentistes pratiquant des prix moins chers. Une initiative qui intervient à la veille de l’ouverture du 40eme congrès de la Mutualité française à Nice du 18 au 20 octobre.

Les mutuelles n’ont toujours pas le droit de créer leur propres réseaux de professionnels de santé agréés. Le Code de la Mutualité le leur interdit. Les députés socialistes ont décidé d’y remédier : ils ont déposé mardi 16 octobre une proposition de loi dont l’objectif est d’autoriser les mutuelles santé à créer ce type de réseaux de soins comme peuvent déjà le faire les assueurs santé traditionnels (le réseau Carte Blanche de Swiss Life France par exemple), les institutions de prévoyance (Kalivia de Malakoff Médéric par exemple) ou encore les mutualistes dépendant du Code des assurances (comme Sévénane de Groupama ou Santéclair pour Maaf et MMA ).

Les mutuelles santé n’ont pas le droit mais les assureurs, si

Certaines mutuelles santé comme la MGEN (Mutuelle générale de l’Education nationale) ou Harmonie Mutuelle sont déjà passées outre l’interdiction, et orientent quand même leurs adhérents vers des réseaux de santé, au risque d’être attaquées en justice. La MGEN a d’ailleurs des procès à son encontre. Elle s’est déjà faite condamner le 18 mars 2010 par un arrêt de la Cour de cassation, pour avoir pratiqué des remboursements plus avantageux pour ses adhérents acceptant de se faire soigner dans son réseau agréé.

Une première tentative législative a échoué en 2011

Après cet arrêt, un amendement avait été introduit dans la loi sur l’hôpital (article 22 initialement) afin de modifier le Code de la Mutualité sur ce point, et donc d’autoriser les mutuelles à disposer elles aussi, comme les autres acteurs de la complémentaire santé, de leurs propres réseaux de professionnels agréés. A la suite de débats houleux et passionnés au parlement, l’amendement a été finalement adopté en juillet 2011 pour être invalidé quelques jours plus tard, en août, par le Conseil Constitutionnel, ainsi que d’autres dispositions, jugés sans lien par rapport au texte principal de la loi. Malgré les promesses électorales sur ce sujet pendant la campagne présidentielle, ce dossier n’avait jusqu’alors pas progressé.

Lutter contre le renoncement aux soins

Or, la question du renoncement aux soins, dans cette période de crise, devient sensible. En effet, dès 2008, 15,4% des Français déclaraient avoir renoncé à des soins, surtout dentaires et optiques pour des raisons financières. Les députés socialistes expliquent donc leur démarche par le souci de founir au plus grand nombre « un accès aux soins », objectif qui est « une priorité présidentielle ». Au total près de 30 millions de Français ont déjà accès par le bais de leur complémentaire santé à ces réseaux de soins qui obtiennent des prix plus faibles (de 20 à 40% selon les cas) et un engagement sur la qualité des prestations, auprès de professionnels – principalement des opticiens et des chirurgiens dentistes – en contrepartie d’une garantie sur le nombre de clients qui leur seront adressés.

Maîtriser le reste à charge pour les ménages et le prix des complémentaires santé

La proposition de loi socialiste vise donc à « permettre aux mutuelles d’instaurer des différences dans le niveau des prestations lorsque l’assuré choisit de recourir à un professionnel de santé membre d’un réseau de soins ou avec lequel les mutuelles ont conclu un contrat ». Le groupe socialiste souligne qu’il s’agit ainsi de « favoriser une régulation des coûts de santé en vue de maîtriser les restes à charge pour les ménages et le montant des cotisations des complémentaires santé ». Le dispositif devrait aussi permettre, selon les députés PS, d’ »améliorer la qualité de l’offre ».

Une proposition de loi qui arrive en tout cas à point nommé alors que le 40ème congrès de la Mutualité française aura lieu du 18 au 20 octobre, justement sur le thème de « l’accès aux soins, quel rôle pour la Mutualité, quel rôle pour les mutuelles ? » Les ministres de la Santé Marisol Touraine et de l’Economie sociale et solidaire, Benoît Hamo, y sont attendus et le Président de la République François Holande fera le discours de clôture le samedi 20 octobre. Plus de 2500 délégués mutualistes seront présents.

Si si, c’est la France qui compte le plus grand nombre de femmes administratrices de sociétés cotées!

Mercredi 17 octobre 2012

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Christine Lejoux | 17/10/2012, 06:20 – 513 mots

Les conseils d’administration des sociétés du CAC 40 comptent 19% de femmes, contre 15% en Allemagne et au Royaume-Uni. Et… 5% en Italie, selon un rapport d’Ernst & Young, qui appelle toutefois les entreprises françaises à ne pas se reposer sur leurs lauriers.

L’AMF est favorable à un vote consultatif des actionnaires sur les rémunérations des patrons. Copyright Reuters
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En progrès. Si les sociétés françaises cotées en Bourse formaient une classe, telle serait la mention apposée par leur professeur au bas de leurs bulletins scolaires. L’édition 2012 du « panorama des pratiques de gouvernance des sociétés cotées françaises », publiée ce mercredi par Ernst & Young, souligne des « progrès indéniables en dix ans ». A tel point qu’en matière de gouvernance d’entreprise, la France « tient parfaitement la comparaison » avec les autres pays européens, insiste le cabinet.

Une féminisation qui ne concerne pas le seul CAC 40

Parmi les principaux motifs de satisfaction figure l’ouverture des conseils d’administration aux femmes. Les conseils des sociétés du CAC 40, l’indice vedette de la Bourse de Paris, comptent aujourd’hui 19% de femmes, contre 12% seulement il y a deux ans. La France se trouve ainsi en tête des principaux pays européens, l’Allemagne et le Royaume-Uni affichant un ratio de 15% seulement, et l’Italie, de… 5%.

La tendance est identique au sein de l’indice SBF 120, qui regroupe les 120 premières capitalisations de la Bourse de Paris, avec une proportion de femmes dans les conseils passée de 8% en 2010 à 15% en 2012. Les sociétés de plus petite taille, les « midcaps », leur ont emboîté le pas, avec des conseils d’administration composés à 13% de femmes aujourd’hui, contre 10% en 2012. Il faut dire que la loi Copé-Zimmermann du 27 janvier 2011, qui impose un quota de 20% de femmes en 2014, est passée par là.

Une professionnalisation des conseils d’administration

Non seulement les conseils d’administration des entreprises françaises se féminisent, mais, de plus, ils se professionnalisent. Selon Ernst & Young, 100% des conseils des sociétés du CAC 40, 84% de ceux du SBF 120 et 60% de ceux des «midcaps» évaluent la qualité de leur fonctionnement. Et 79% des conseils d’administration communiquent désormais sur le contenu de leurs travaux et sur le profil de leurs membres. Une proportion qui se limitait à 59% en 2009.

A quand le « say on payé » en France?

Pour autant, bien des questions demeurent en suspens. A commencer par celle de l’encadrement des rémunérations des patrons. Les actionnaires doivent-ils avoir leur mot à dire sur ce sujet, comme c’est le cas dans de nombreux pays d’Europe et aux Etats-Unis, en vertu fameux du « say on pay »? L’Autorité des marchés financiers (AMF) est favorable à un vote qui aurait une valeur consultative, permettant, au moins, de faire prendre conscience au conseil d’administration de la position des actionnaires.

Des administrateurs moins bien payés qu’au Royaume-Uni

En matière de rémunération, celle des administrateurs fait elle aussi débat. Au Royaume-Uni, par exemple, elle est sensiblement plus élevée qu’en France. Or « une rémunération qui n’est pas en adéquation avec le temps passé (…) et les responsabilités endossées ne risque-t-elle pas d’avoir un impact sur la professionnalisation des travaux des conseils? », s’inquiète Ernst & Young. Le cabinet s’interroge également sur la manière de poursuivre la féminisation des conseils. Car, malgré les progrès réalisés, « ce mouvement s’est quelque peu essoufflé en 2012″, observe Ernst & Young. Si bien que l’objectif, fixé par la loi Copé-Zimmermann, d’un ratio de 40% de femmes dans les conseils en 2017 « est en péril ».

Report de l’entrée en vigueur de l’obligation de communication annuelle

Jeudi 11 octobre 2012

Report de l’entrée en vigueur de l’obligation de communication annuelle
aux assurés des frais de gestion de leurs contrats frais de santé : la loi de
financement de la sécurité sociale pour 2012 a rendu obligatoire, pour les contrats
responsables, la communication annuelle aux assurés par les organismes complémentaires
du montant et de la composition des frais de gestion et d’acquisition
affectés aux garanties destinées au remboursement ou à l’indemnisation des frais
occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident (CSS, art. L. 871-1).
Un arrêté du 17 avril 2012 a précisé les modalités de cette obligation et imposé sa
mise en oeuvre à partir du 1er octobre et avant le 31 décembre 2012 au plus tard (v.
l’actualité n° 16099 du 10 mai 2012). Il est modifié par un arrêté du 26 septembre
2012 qui reporte d’un an cette échéance. Ainsi, l’obligation de communication
est désormais applicable aux contrats et règlements souscrits ou renouvelés après
le 31 décembre 2013.
> Arr. du 26 septembre 2012, JO 5 octobre, NOR : AFSS1230652A

la taxation des plus-values de cession expliquées aux français

Mercredi 10 octobre 2012

Hilarant et tellement vrai…

http://www.emploi-2017.org/imposition-sur-les-plus-values-l-exception-francaise.html

Mercredi 10 octobre 2012

voici l’article sans les graphiques….

Imposition sur les plus-values ; L’exception française
Comparatif international
lundi 8 octobre 2012
Voici le régime fiscal des plus-values en Suisse :

Simple, non ?

Celui de la Belgique, aussi simple :

Celui de la Suède, encore un régime unique et simple :

L’Allemagne offre 2 régimes simples

Voici celui le plus vraisemblable pour un entrepreneur. La condition à satisfaire est de détenir au moins 1% du capital. Crucialement, l’investisseur est traité de manière identique :

Le Royaume-Uni offre un régime spécial pour entrepreneur

(c’est d’ailleurs son nom : Entrepreneur Relief). Les conditions sont enfantines : avoir été actionnaire à 5% durant la dernière année et travailler dans l’entreprise.

Les USA requièrent aussi 1 an de détention.

L’environnement fiscal est très volatile, le Congrès ajustant les taux presque tous les ans depuis 2009. Le régime attendu pour 2013 est actuellement le suivant :

Mais pourquoi tout ces graphiques avec un axe vertical commençant à 70% ?
Tragiquement, pour avoir la place d’y faire tenir le régime français proposé…
Comprendre le régime français insensé prend plus de temps que pour ceux des 6 pays précédents. Accrochez-vous.
La première réaction des pigeons a été d’ajouter le barème de l’impôt sur le revenu aux prélèvements sociaux obligatoires, ce qui donne le très médiatique 60%+ :

Une partie de la CSG est déductible des impôts de l’année suivante (oui, oui, vous avez bien lu : l’impôt est déductible des impôts de l’année suivante : le génie unique de la fonction publique française au travail). Il semble plus exact d’ajuster le taux en conséquence. On obtient donc ceci :

Mais ce n’est pas si simple. Le Gouvernement précédent a instauré un impôt sur les très hauts revenus, selon les termes de l’article 223 sexies. La bureaucratie française dans toute sa gloire en a défini les termes simples :
Le taux de la contribution est de :
3% sur la fraction du revenu fiscal de référence qui excède 250.000 € (personne seule) ou 500.000 € (couple) ;
4% sur la fraction du revenu fiscal de référence qui excède 500.000 € (personne seule) ou 1.000.000 € (couple).

Le revenu fiscal de référence (RFR) retenu pour le calcul de la contribution est le revenu fiscal de référence de 2011, tel que défini à l’article 1417, IV du CGI ( ). Toutefois, les revenus bénéficiant du système du quotient sont retenus pour leur montant avant division par le quotient.
Un mode de calcul spécifique à la contribution (« lissage ») est prévu lorsque les conditions suivantes sont cumulativement remplies :
le revenu fiscal de référence de 2011 est supérieur ou égal à une fois et demie la moyenne des RFR de 2009 et 2010 ;
le RFR de 2009 et celui de 2010 n’excèdent pas 250.000 € (personne seule) ou 500.000 € (couple soumis à imposition commune) ;
le montant des revenus passibles de l’impôt sur le revenu excède la moitié du RFR mondial au titre de chacune des années 2009 et 2010.
Dans ce cas, la contribution est calculée de la façon suivante :
la fraction du RFR de 2011 qui excède la moyenne des RFR de 2009 et 2010 est divisée par 2 ;
ce montant est ajouté à la moyenne des RFR de 2009 et 2010 ;
la contribution est calculée sur cette base puis multipliée par 2.
Le système de lissage s’applique uniquement lorsque le « revenu fiscal de référence mondial » de chacune des années 2009 et 2010 est composé pour plus de la moitié de revenus passibles de l’impôt sur le revenu en France.

Voici donc l’ajustement à la hausse, avec lissage, si, si :

Ces taux sont effectivement atroces. Le gouvernment a donc décider d’inclure des adoucisseurs. Le premier est formulé de la manière suivante :
Pour lisser la progressivité, au titre des cessions de 2012, 2013 et 2014, le montant soumis au barème sera divisé par un quotient (2 si les titres ont été détenus de 2 à 4 ans, 4 s’ils ont été détenus plus de 4 ans), l’impôt en résultant étant ensuite multiplié par le montant du quotient.
Vous suivez ? Vous ne parlez pas haut fonctionnaire de catégorie A ? Non, non, ces choses ne s’inventent pas… Que ce verbiage soit incompréhensible à 90% de la population, si vous saviez comme l’Administration s’en tape !

Voici donc de nouvelles lignes, espérons sans erreur :

Mais ce n’est pas fini ! Ce n’est pas tout : l’État français vous veut du bien. Le dispositif inclut :
l’introduction d’un abattement proportionnel et progressif en fonction de la durée de
détention des titres permettra de favoriser la détention longue. Il sera de 5% pour une
durée de détention de deux à moins de quatre ans, 10% pour une durée de quatre
ans à moins de sept ans, puis sera augmenté de 5 points par année de détention
supplémentaire au-delà de la sixième année, pour atteindre 40% la douzième année.
La période de détention sera décomptée à partir du 1er janvier 2013 pour les titres
détenus à cette date.

Voici donc le bouquet final , l’enfer fiscal français illustré :

Et pour rappel, les 6 autres pays mentionnés ci-dessus :

Oui. La fière exception française, dans toute sa hideur.
On arrête là ? Non. Encore un graphique.
Dans sa haine bien marxiste du capital, le Government souhaite taxer en fonction de la durée de détention, n’offrant les meilleures termes fiscaux qu’après 12 ans. Pour ceux familiers avec l’univers de la création d’entreprise, c’est une crasse ineptie et d’ailleurs aucun autre pays ne s’est engagé dans cette voie absurde. La raison est visible dans le chart américain ci-dessous :

12 ans ? 2/3 des entreprises ont tout simplement déjà disparu. Mais comment cela pourrait-il traverser l’esprit doctrinaire des fonctionnaires qui nous gouvernent ? Le général Blücher estimait que Napoléon avait perdu les 2/3 de ses hommes à Waterloo. L’univers de la création d’entreprises est un Waterloo permanent. Un mourroir. Les entrepreneurs y tombent comme des mouches. Y perdent leurs économies. Leur indispensable co-équipier, compagnon de route, ce sale investisseur tant dénigré, ne cesse d’y laisser ses plumes. Et que dit l’État français ? Qu’il veut pénaliser quelqu’un qui crée de la valeur en 4 ans par rapport à celui qui créera la même en 12 ans ? Plus vous êtes talentueux, plus je vous tape sur la tête ?
S’il vous plait, Messieurs, arrêtez de bousiller notre pays.

Julien je t’aiiimeu

Mercredi 3 octobre 2012

Julien Damon, économiste touche à tout et intéressant m’offre en ligne son cours de Sciences Po. on va pas se priver.

Un grand cours Sciences Po sur le thème « État providence et société urbaine »
Tout est en ligne, avec présentation, documentation et possibilité offerte de commentaires !

http://eclairs.fr/cours-sciences-po/

le diable se cache dans les détails…

Jeudi 27 septembre 2012

Co-emploi : immixtion directe dans la gestion du personnel de la filiale
• Ayant constaté qu’au-delà de la communauté d’intérêts et d’activités résultant de l’appartenance à un même groupe, qui se manifestait par la décision de restructuration de la filiale prise au niveau de la direction de la société mère, par l’existence de dirigeants communs et par la tenue de la trésorerie de sa filiale par la société Métaleurop laquelle assurait également le recrutement des cadres de la société Métaleurop Nord et la gestion de leur carrière, la société mère s’était directement chargée de négocier un moratoire à la place et pour le compte de sa filiale, que les cadres dirigeants de la société Métaleurop Nord, recrutés par la société mère, étaient placés sous la dépendance hiérarchique directe d’un dirigeant de cette dernière, à laquelle ils devaient rendre compte régulièrement de leur gestion, y compris pour l’engagement de dépenses courantes, et que la société Métaleurop décidait unilatéralement de l’attribution de primes aux cadres de direction de sa filiale, la cour d’appel a pu en déduire qu’il existait une confusion d’intérêts, d’activités et de direction entre les deux sociétés, qui se manifestait notamment par une immixtion directe dans la gestion du personnel de la filiale, et qu’en conséquence la société Métaleurop était co-employeur du personnel de sa filiale, sans qu’il soit nécessaire de constater l’existence d’un rapport de subordination individuel de chacun des salariés de la société Métaleurop Nord à l’égard de la société mère (Cass. soc., 12 septembre 2012, n° 11-12.343).

Co-emploi : indemnisation par chacun des co-employeurs en l’absence de recherche de reclassement
• Le licenciement pour motif économique décidé et prononcé par l’un des co-employeurs mettant fin au contrat de travail, chacun d’eux doit en supporter les conséquences, notamment au regard de l’obligation de reclassement ; ayant constaté qu’aucune recherche de reclassement n’avait été effectuée dans l’ensemble du groupe avant la notification des licenciements, sans qu’il soit justifié d’une impossibilité, la cour d’appel en a exactement déduit que chacun des co-employeurs devait indemniser les salariés licenciés sans cause réelle et sérieuse, peu important que la qualité de co-employeur n’ait été reconnue qu’après les licenciements, dès lors que cette situation existait au moment de leur mise en oeuvre (Cass. soc., 12 septembre 2012, n° 11-12.343).

frais de gestion : report d’un an

Mardi 24 juillet 2012
L’application des articles de la LFSS pour 2012 portant sur la publication des frais de gestion des Ocam devrait être reportée d’un an. C’est ce qu’indique un courriel envoyé vendredi 20 juillet 2012, par le président de la FNMF, Étienne Caniard, aux présidents et directeurs de groupements de mutuelles adhérentes à la Mutualité française. Contactée, la Mutualité confirme bien l’existence d’un « accord de principe » de la part de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine pour reporter d’un an l’application des articles 10 et 11 de la LFSS 2012, articles que son directeur général adjoint Emmanuel Roux considère comme étant « inapplicables » en l’état. « Autant se donner un peu de temps pour objectiver de manière satisfaisante ces frais de gestion ». L’article 10 de la LFSS 2012 a déjà fait l’objet d’un arrêté le 17 avril 2012 (AEF n°166208). L’article 11 prévoit lui que le gouvernement remette au Parlement, « avant le 31 août 2012 », « un rapport analysant comparativement les coûts de gestion et le niveau des prestations servies comparées aux cotisations versées des organismes de sécurité sociale, d’une part, des mutuelles et des organismes privés d’assurance complémentaire, d’autre part ». Ce rapport doit être établi par la Drees qui est déjà chargée, depuis la LFSS pour 2009, d’établir chaque année avant le 15 septembre un autre rapport sur la situation financière des Ocam.

DES MODALITÉS QUI RESTENT À DÉFINIR

« À la suite de nos démarches auprès du Premier Ministre, nous avons saisi de nouveau la ministre des Affaires sociales et de la Santé pour lui renouveler notre volonté de voir reportée d’un an l’application des articles du PLFSS 2012 portant sur la publication des frais de gestion des mutuelles. Celle-ci vient de me faire savoir qu’elle accédait à notre demande et que l’application de ces textes serait bien reportée d’un an, selon des modalités réglementaires et éventuellement législatives qui seront fixées par les pouvoirs publics dans les prochains jours », précise Étienne Caniard dans son courriel que l’AEF s’est procuré. Emmanuel Roux souligne qu’aujourd’hui « le champ de ce qui doit être objectivé n’est pas clair » et qu’il est malaisé de comparer les frais de gestion des mutuelles et ceux de l’assurance maladie. Il rappelle par ailleurs que ces mesures avaient été votées dans un contexte « très particulier » et « polémique ».

Les mesures de la LFSS 2012 sur les frais de gestion avaient en effet pour origine un amendement de la précédente majorité (UMP) porté notamment par la députée Valérie Rosso-Debord (UMP, Meurthe-et-Moselle) qui entendait ainsi « favoriser la transparence des frais et la comparabilité des assurances complémentaires santé, en rendant public le montant annuel des frais de gestion et d’acquisition ». Avant l’examen du PLFSS, l’élue avait indiqué son intention de déposer un amendement visant à taxer les réserves des organismes complémentaires afin de les inciter à ne pas reporter sur leurs adhérents l’alourdissement des prélèvements décidé par les pouvoirs publics (suppression de l’exonération de TSCA sur les contrats responsables)

source AEF