je vous mets en ligne le Rapport Libault que vous trouvez partout aujourd’hui mais que vous ne trouverez qu’ici dans trois mois.
23092015_-_Rapport_sur_la_protection_sociale_complementaire_et_la_solidarite
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En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021342437412-quand-la-big-pharma-rencontre-le-big-data
bien sûr si je savais mettre un lien ce serait plus efficace mais voici un article des Echos par Catherine Ducruet qui est fort intéressant.
« A l’instar du partenariat noué ce mois-ci entre Sanofi et Google, de plus en plus de passerelles existent entre les grands noms du Net et de la pharmacie. Ces derniers commencent seulement à percevoir le potentiel des données collectées auprès des patients.
Par Catherine Ducruet Journaliste au service Industrie
Au début du mois, Sanofi et la division sciences de la vie de Google annonçaient la mise en place d’une collaboration « pour améliorer la prise en charge et les résultats cliniques des personnes atteintes de diabète ». L’idée était de combiner les compétences « de Sanofi en matière de traitements et de dispositifs médicaux à l’expertise de Google en matière d’analyse de données, d’électronique miniaturisée » pour « développer de nouveaux outils de gestion du diabète et permettre de nouveaux types d’intervention », de la mesure de la glycémie sanguine à la collecte d’informations rapportées par les patients, en passant par le suivi de l’observance des traitements.
Sanofi n’est pas le premier laboratoire pharmaceutique à passer un accord avec Google. En janvier dernier, Biogen s’était déjà associé à lui pour étudier les déterminants biologiques et environnementaux de la sclérose en plaques – maladie phare pour Biogen -, afin de mieux guider la prescription des médicaments et d’en développer de nouveaux. Dans le même esprit, AbbVie s’était aussi engagé, il y a un an, dans une collaboration à 1,5 milliard de dollars sur dix ans, avec Calico, société de biotech filiale de Google, pour travailler à la mise au point de molécules, en particulier contre les maladies neurodégénératives et le cancer.
L’intérêt des Big Pharmas pour le Big Data n’est pas réellement une nouveauté. La recherche de nouvelles molécules nécessite, depuis plusieurs décennies déjà, la manipulation de masses importantes de données, même si on a vraiment changé d’échelle, notamment avec l’essor des « omique » (génomique, protéomique, métabolomique, etc.). La principale limitation est ici financière.
Ce qui est, en revanche, plus nouveau, c’est l’irruption du Big Data dans le diagnostic des maladies à partir des données de séquençage ou de multiples biomarqueurs. « Cela va de pair avec la possibilité de mieux sélectionner les patients inclus dans les essais cliniques », explique Patrick Biecheler, associé du cabinet de conseil Roland Berger. L’approche du cancer a ainsi été complètement transformée par l’identification de mutations génétiques que l’on tente de neutraliser grâce aux traitements dits « ciblés ». Désormais, il est possible par exemple de n’inclure dans un essai clinique qui teste une molécule que des patients porteurs de la mutation visée.
Mais ce qui est absolument inédit, c’est l’exploitation de données pour mieux comprendre le marché des médicaments. Pourquoi un médicament très efficace dans les essais cliniques n’améliore-t-il pas l’état des patients « dans la vraie vie » ? Pourquoi les patients ne suivent-ils pas un traitement ? Pourquoi voit-on apparaître des effets secondaires qui n’avaient pas été détectés pendant les essais cliniques ? etc. Pour ce nouvel usage dont les laboratoires pharmaceutiques perçoivent bien l’intérêt – notamment pour obtenir des prix rémunérateurs face à des autorités de santé de plus en plus exigeantes -, la question de la collecte et de l’accès aux données, ainsi que celle de leur exploitation se posent de façon particulièrement aiguë.
En effet, « dans de nombreux pays dont la France, les laboratoires pharmaceutiques ne peuvent accé der directement aux informations sur les patients, mais seulement en passant par un intermédiaire », explique Patrick Biecheler. D’où l’attrait des Google, Apple et autres Facebook, passés maîtres dans la collecte et l’exploitation des données.
Des géants du Net qui ont encore beaucoup à apprendre en la matière : « Ces acteurs sont assez novices dans le domaine de la santé, où les obligations légales et les exigences en termes de fiabilité des données fournies sont particulièrement importantes », observe Eric Bonnel, associé du cabinet de conseil Square. Ainsi l’idée de récolter gratuitement des données sur l’évolution de l’épidémie de grippe saisonnière auprès des internautes dans Google Flu Trends s’est-elle avérée finalement mauvaise, faute de pouvoir faire un diagnostic fiable de la maladie. L’image erronée de l’épidémie qui en résultait était susceptible de nuire aux actions de santé publique. Google a finalement arrêté cette année.
A l’inverse, la cohorte Hepather créée en France en 2012 par l’ANRS en association avec des laboratoires comme par exemple AbbVie, BMS, Gilead ou Janssen pour collecter les informations sur 25.000 patients atteints d’hépatites démontre la pertinence de certaines initiatives. Elle doit permettre sur dix ans de mieux connaître ces maladies et d’évaluer les traitements développés par les différents laboratoires, y compris dans la « vraie vie ». « Clairement, toutes les données n’ont pas la même valeur », résume Eric Bonnel.
En fait, à l’usage, et au gré des expérimentations, la fiabilité des données relevées auprès des patients apparaît plus grande lorsque la collecte est automatique (transmission automatique du taux de glucose ou nombre de fois où l’inhalateur a été utilisé en cas d’asthme). Là, les Google et autres Apple peuvent jouer pleinement un rôle d’intégrateur. « Mais ces solutions n’ont un véritable intérêt médical et économique que pour les 10 à 15 % de la population gravement atteints de pathologies chroniques, comme l’asthme, l’insuffisance cardiaque ou le diabète, qui doivent absolument respecter leur traitement », prévient Patrick Biecheler. »
Catherine Ducruet
Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, a publié une étude sur le poids de l’Union européenne par rapport aux grandes puissances économiques mondiales. Cette étude souligne que l’Union en tant que structure globale demeure une des principales puissances mondiales.
Au niveau démographique, 7 % de la population mondiale vit au sein de l’Union européenne. Avec 506 millions d’habitants en 2013, l’UE n’est dépassée que par la Chine (1 357 millions d’habitants, soit 19,1 % de la population mondiale) et par l’Inde (1 252 millions, soit 17,6 %). Les États-Unis disposent d’une population de 316 millions d’habitants représentant 4,4 % de la population mondiale. L’Indonésie pèse 250 millions d’habitants soit 3,5 % de la population mondiale et le Brésil possède 200 millions d’habitants soit 2,8 % de la population mondiale.
Les projections démographiques indiquent que la population mondiale pourrait augmenter de près de 3 milliards au cours des prochaines décennies, passant de 7,1 milliards d’habitants en 2013 à près de 10,0 milliards en 2060. A cette date, l’Inde devrait compter 1 644 millions d’habitants, soit 16,5 % de la population mondiale, la Chine 1 313 millions d’habitants, soit 13,2 % de la population mondiale. D’ici à 2060, la plupart des membres du G20 devraient voir diminuer leur part dans la population mondiale. Au total, la population de l’ensemble des membres du G20 ne devrait plus représenter qu’un peu plus de la moitié de la population mondiale en 2060 (52,3 %), contre près des deux tiers en 2013 (64,3 %). Le poids de l’UE dans la population mondiale devrait lui aussi diminuer à l’avenir en passant de 7,1 % en 2013 à 5,3 % en 2060.
L’Europe est entrée dans un cycle rapide de vieillissement de sa population. En 2012, l’espérance de vie à la naissance atteignait 80 ans dans l’UE. Parmi les pays du G20 non-membres de l’UE, l’espérance de vie était la plus élevée au Japon (84 ans), en Australie (83 ans), au Canada (82 ans) ainsi qu’en Corée du Sud (81 ans), et la plus faible en Afrique du Sud (59 ans), en Inde (66 ans), en Russie (69 ans) et en Indonésie (71 ans).
L’Union européenne se caractérise par un taux de dépendance des personnes âgées élevé, le deuxième plus élevé après le Japon. La dépendance des personnes âgées, mesurée comme le rapport entre le nombre de personnes âgées (65 ans et plus) et le nombre de personnes en âge de travailler (de 15 à 64 ans), était de 40,5 % au Japon en 2013, de 27,5 % au sein de l’UE (27,5 %), de 22,2 % au Canada, de 21,5 % en Australie et de 21 % aux États-Unis. D’ici à 2060, tous les membres du G20 devraient connaître une hausse considérable du rapport de dépendance des personnes âgées. Ce dernier devrait dépasser 70 % en Corée du Sud et au Japon (respectivement à 73,5 % et 73,3 %), où la structure de population serait alors de 7 personnes âgées pour 10 personnes en âge de travailler. Dans l’UE, le taux de dépendance des personnes âgées devrait presque doubler d’ici à 2060, passant de 27,5 % en 2013 à 50,2 %.
En rassemblant 7 % de la population mondiale, l’Union européenne produit le quart du PIB mondial (23,7 %). Elle dépasse les Etats-Unis (22,2 %), la Chine (12,1 %) et le Japon (6,5 %).
En 2014, les États-Unis et la Chine ont également été les deux principaux partenaires commerciaux de l’UE, comptant respectivement pour 15,3 % et 13,8 % du commerce total des marchandises extra-UE ainsi que pour 28,5 % et 4,1 % du commerce total de services extra-UE.
En ce qui concerne la recherche et le développement, la Corée du Sud (4,04 %), le Japon (3,39 %), les États-Unis (2,79 %) et l’Australie (2,39 %) affichaient des parts de dépenses de R&D par rapport au PIB supérieures à celle de l’UE (2,02%).
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Pour ce qui est des finances publiques, le ratio le plus élevé en 2013 de la dette des administrations publiques par rapport au PIB a été relevé parmi les membres du G20 par le Japon (243,2 %), loin devant les États-Unis (104,2 %), le Canada (88,8 %) et l’UE (85,4 %). À l’opposé, les taux les plus faibles ont été enregistrés en Arabie saoudite (2,7 %), en Russie (13,9 %), en Indonésie (26,1 %) et en Australie (28,6 %).
Moins de 20 % de la population déclarante a utilisé internet en 2013 en Inde (15 %) et en Indonésie (16 %), contre plus de 80 % de la population concernée au Canada et au Japon (86 % chacun), en Corée du Sud (85 %), aux États-Unis (84 %) et en Australie (83 %). Dans l’UE, la part d’utilisateurs d’internet s’élevait à 77 %.
Dans les pays du G20 non-membres de l’UE, le nombre de voitures particulières par millier d’habitants variait, en 2013, de moins d’une pour dix personnes en Inde (20 ‰), en Indonésie (77 ‰) ainsi qu’en Chine (91 ‰) à plus d’une pour deux dans l’UE (567 ‰), au Japon (603 ‰), au Canada (635 ‰), en Australie (722 ‰) et aux États-Unis (790 ‰).
L’UE figure parmi les chefs de file du G20 en matière d’environnement et d’énergies renouvelables. En ce qui concerne l’environnement, l’UE a enregistré 7,4 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone par habitant en 2012. L’Australie (17,5 tonnes), les États-Unis (17,1), l’Arabie saoudite (17,0 en 2010), le Canada (15,8), la Corée du Sud (12,5), la Russie (11,6), le Japon (10,0) et l’Afrique du Sud (9,0 en 2010) ont tous généré plus d’émissions par habitant que l’UE.
Produisant 27,8 % de l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables et de déchets, l’UE figurait également parmi les membres du G20 affichant les meilleurs résultats en matière d’énergies renouvelables; seuls le Brésil (82,5 %) et le Canada (63,3 %) ayant des proportions plus élevées.
Panique ? Sans doute pas, ou pas encore. Mais un vent étrange souffle sur les plus grandes entreprises mondiales, les symboles du capitalisme et de la mondialisation. Le patron de BMW, Harald Krüger, s’effondre en plein salon de l’automobile à Francfort. Un autre Allemand, Gerhard Cromme, expliquait en mai dernier qu’il ne savait pas où son groupe serait dans cinq ans. Il préside pourtant le conseil de surveillance de Siemens, un champion high tech fondé il y a près de deux siècles. Au Japon, aux Etats-Unis, en France, des multinationales qui semblaient là pour l’éternité sont attaquées par des concurrents venus de nulle part. Avec la révolution numérique, le pouvoir économique change de base.
Petit retour en arrière. Ces trois dernières décennies, les grandes entreprises ont vécu un âge d’or. D’après les calculs du cabinet de conseil McKinsey , les géants américains et européens ont fait progresser leurs profits un tiers plus vite que la production mondiale. Ils ont profité d’une vague de déréglementations. Et surtout surfé avec succès sur deux autres vagues. La première est venue de l’ouverture du monde communiste dans les années 1980. D’immenses marchés se sont ouverts. Et selon le professeur de Harvard Richard Freeman , la population active mondiale a alors doublé, passant de 1,5 milliard à 3 milliards. Les employeurs ont pu ouvrir des usines avec des ouvriers payés une misère. Bien outillés, déjà habitués à l’international, les grands groupes ont réorganisé leurs circuits de production, délocalisant des activités pour abaisser les coûts, forgeant des « chaînes de valeur mondiales ». L’iPhone d’Apple symbolise cet éclatement, avec une conception et du marketing made in USA, un assemblage en Chine et des composants venus du Japon, d’Allemagne, de Corée.
La seconde vague a renforcé la première : c’est l’essor d’internet à partir des années 1990. L’information circule à la fois rapidement, massivement et gratuitement ou presque. Les entreprises peuvent transmettre instantanément des schémas de construction, des bons de commande, des instructions de réparation. Les avancées des technologies de l’information ont facilité la mondialisation des chaînes de valeur, et l’ont souvent permise.
Les échanges « intra-entreprise », réalisés au sein d’une même firme, font désormais la moitié du commerce mondial ! Mais ce commerce est maintenant en panne . Les exportations avancent désormais au même rythme que la production, alors qu’elles allaient deux fois plus vite avant la crise. Or les entreprises ont d’excellentes raisons de ne plus éclater aussi joyeusement leurs chaînes de valeur. Elles ont déjà cueilli les fruits les plus accessibles. Elles ont découvert les fragilités engendrées par l’allongement des chaînes de valeur, avec par exemple les ruptures d’approvisionnement induites par le tsunami au Japon en 2011. Et elles doivent payer des salaires plus élevés. Selon les calculs du cabinet BCG , le coût de production dans le delta chinois du Yangtzé n’est plus très différent du coût dans le sud des Etats-Unis.
Les chaînes de valeur sont pourtant loin d’être figées. Sauf que, désormais, ce ne sont plus les grandes entreprises qui mènent le jeu, mais des start-ups qui n’existaient pas pour la plupart il y a une décennie. Si les géants vénérables avaient concédé à des sous-traitants des maillons mineurs de leur activité, comme le nettoyage de leurs bureaux ou la gestion de leur comptabilité, les jeunes freluquets visent au contraire les maillons les plus profitables. L’exemple le plus pur est sans doute Booking.com, une jeune pousse qui a germé aux Pays-Bas avant d’être raflée par l’américain Priceline. Ce site de réservation d’hébergement s’est incrusté au cœur de la chaîne de valeur des grandes chaînes hôtelières comme Accor ou Hilton, ravalées au rang de fournisseurs de chambres. Il mange leurs marges. Dans un autre secteur, la banque, des jeunes pousses partent à l’assaut des moyens de paiement, des prêts aux PME, de la gestion de fonds.
Les dirigeants des grands groupes ont longtemps ignoré les jeunes pousses, qu’ils piétinaient sans même s’en rendre compte. Ils sont nombreux à avoir changé, conscients désormais que la puissance du numérique peut casser les plus belles forteresses en quelques clics. Du coup, c’est la ruée. Les géants surveillent la plus minuscule micro-entreprise fondée au fin fond de l’Arkansas ou du Yunnan comme le lait sur le feu. Ils rachètent des start-ups en espérant récupérer leurs savoirs et leurs intuitions. Ils créent des incubateurs, des fab lab – pardon, des « ateliers de fabrication numérique ».
Des experts de McKinsey résument le défi : « Les entreprises ont besoin de vouloir se chambouler [« disrupt » en anglais] avant que d’autres ne le fassent ». Pas facile ! Tenues de maintenir une forte rentabilité par leurs actionnaires, obsédées par le contrôle, les grandes entreprises travaillent avec des listes de procédures et d’indicateurs capables de tuer dans l’œuf n’importe quelle innovation un peu radicale. Et elles ont du mal à imaginer des chaînes de valeur très différentes, avec par exemple des maillons… gratuits. Engoncées dans leurs silos, elles ne savent plus attirer et retenir la matière première de leur avenir : les jeunes talents. Les étudiants sont de plus en plus nombreux à faire le saut entrepreneurial à la sortie des écoles de commerce. Les banques peinent à recruter des polytechniciens qu’elles faisaient venir d’un claquement de doigt il y a dix ans. Dans l’enquête publiée en début d’année par le cabinet d’audit PwC, le principal risque cité par 77% des 1.300 PDG de 77 pays était la « disponibilité des compétences clés », juste après le sempiternel excès de réglementation. Il serait excessif de comparer les multinationales avec l’Union soviétique. Elles ont une efficacité inconnue des régimes communistes. Mais comme l’URSS des années 1970, elles vont devoir relever un fantastique défi dans les prochaines années.
Jean-Marc Vittori
éditorialiste aux « Echos »
Chronique des changements à venir
E n août 2011, Marc Andreessen, cofondateur de Netscape, signait dans le « Wall Street Journal » une tribune restée célèbre :
« Pourquoi le logiciel mange le monde ». Quatre ans plus tard, le Forum économique mondial de Davos vientdepublierunecopieuseétude expliquant comment il va changer le monde. Pour cela,
800 experts (chercheurs, cadres dirigeants…) ont analysé une liste de 21 domaines qui vont connaître des changements majeurs d’ici à 2025 – du big data à l’intelligence artificielle, en passant par la voiture autonome ou l’économie du partage.
A partir des réponses recueillies, les auteurs ont déterminé un « point de rupture » (« tipping point »), c’est-à-dire le moment où la technologie deviendra une réalité sociale ou économique. Par exemple, pour l’impression 3D dans la santé, le « point de rupture » sera le premier transplant d’un organe sorti d’une imprimante, qui devrait intervenir en 2024 pour 76 % des experts. Au-delà de cet exercice, forcément risqué, le document a le mérite d’identifier clairement, pour chaque rupture, les impacts positifs et négatifs que l’on peut en attendre. La dernière partie de l’étude est consacrée aux impacts « transversaux » de ces changements numériques à travers sept domaines : emploi, sécurité, vie privée, organisation de l’économie mondiale, citoyenneté, rôle des Etats et notion de propriété. — (SOURCE : LES ECHOS Benoît Georges)
COLLOQUE IPSE : LE GROUPE PRUDENTIEL TEND À MODIFIER L’ORGANISATION DES GROUPEMENTS MUTUALISTES ET PARITAIRES
Le 14e Colloque professionnel Ipse s’est tenu le vendredi 4 septembre 2015 au sein d’Intériale Mutuelle, sur le thème « Vers une nouvelle organisation des groupements mutualistes et des groupes de protection sociale ?». Lors de la matinée, intervenants et participants ont été invités à débattre sur la réorganisation des organismes mutualistes et paritaires, dictée par Solvabilité 2.
L’analyse simultanée des dimensions juridique (Laurence Lautrette), actuarielle (Norbert Gautron et Jean-Marc Leverrier) et organisationnelle (Bruno de la Porte) a ainsi permis d’appréhender la problématique de manière globale.
Ces dernières années, l’histoire mutualiste et l’histoire paritaire n’ont cessés de converger, mues par une logique de « business » alors qu’ils se situent dans la non-lucrativité. Cela a été facilité par l’unification des règles du fait des transpositions de directives européennes. A ce titre, les dispositions de Solvabilité 2 ont entraîné l’entière réécriture du livre 3 du code des assurances afin d’accueillir les règles prudentielles qui s’appliqueront aux trois familles. Mais comment cela va-t-il concrètement impacter la réalité des groupes de protection sociale et les mutuelles, sociétés de personnes s’opposant à la logique des sociétés de capitaux ?
Avant tout, ces dispositions créent une dichotomie dans le paysage assurantiel entre les groupes prudentiels et les autres, dits «groupes larges ». Ainsi, les entités existantes qui ont fait le choix du groupe prudentiel vont devoir faire face, notamment, aux règles des « quatre yeux » et des quatre fonctions clés qui vont bouleverser le fonctionnement de la direction, mais aussi la répartition des responsabilités. Dans ce contexte, il est primordial de soigner les délégations, ainsi que les procédures écrites. Il faudra également veiller à ce que les « ADN » des structures souhaitant se regrouper soient compatibles. En effet, les conséquences d’une telle union étant extrêmement lourdes, il est essentiel de définir en amont les grands principes qui régiront la coopération. Une fois la combinaison choisie et le périmètre défini, l’entité de tête du groupe pourra dicter la politique et les orientations aux organismes affiliés.
Par ailleurs, la mise en œuvre opérationnelle devra être engagée dans un délai relativement court. En effet, les organismes devront informer l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) sur le type de structure retenu fin 2015, tandis que les assemblées générales entérinant les choix des structures devront avoir lieu mi 2016 et celles relatives aux changements (juridiques, gouvernances) mi 2017.
Enfin, parallèlement aux évolutions « classiques », le monde de la protection sociale doit tenir compte des évolutions « de rupture ». La digitalisation du secteur semble inévitable. Plus qu’un simple outil de marketing, le numérique donne la possibilité de transformer en profondeur le métier de l’assurance de par son impact sociétal. Les organismes complémentaires doivent assimiler ce changement de paradigme et profiter de cette période de mutation pour intégrer ce défi dans leur calendrier.
Les débats de ce Colloque professionnel Ipse ont été des plus animés. Ils ont affirmé la cohérence à maintenir entre respect de la règlementation et le caractère solidaire propre aux mutualistes et aux paritaires.
L’Ipse publiera à l’automne 2015 les actes de ce 14e Colloque professionnel rassemblant l’ensemble des interventions et débats. Mais en attendant, vous pouvez d’ores et déjà télécharger le PowerPoint de la matinée sur le site internet de l’Ipse www.euroipse.org.