IL FAUT EN FINIR AVEC LES FANTASMES DES PIGEONS

- Savez-vous que la France est championne d’Europe en nombres de milliardaires et de millionnaires ? (Classement du magazine Forbes)
- Savez-vous que 2378 foyers français ont un patrimoine supérieur à 10 millions d’euros ?
- Savez-vous que parmi eux 150 déclarent un revenu fiscal annuel supérieur à 3 500 000 € ?
- Savez-vous que 50 000 ménages français déclarent un revenu annuel supérieur à 99 000 € ?
- Savez-vous que 2 % des ménages français s’accaparent 93 % de la progression des revenus d’une année ?
- Savez-vous que 19 millions de foyers français paient l’impôt sur le revenu ?
- Savez-vous que 90 % de ceux-ci disposent d’un revenu annuel fiscal inférieur à 17 900 € ?
Il faut remonter à l’Ancien Régime, c’est-à-dire aux Capétiens pour connaître en France d’aussi fantasques inégalités de revenus entre les français.
Cette bulle inégalitaire entre les Français est récente et prend sa source sous l’ère du gouvernement d’Edouard Balladur (mars 1993/mai 1995), François Mitterrand étant Président de la République. Depuis, les plus hauts revenus n’ont cessé de s’octroyer une part toujours plus grande des revenus globaux du pays, au point qu’aujourd’hui les 2378 foyers les plus riches captent 1/6 des revenus globaux de la nation.
Il était urgent de marquer un point d’arrêt, c’est l’évidence, et cela devait constituer la priorité de l’Etat, tant il est vrai que dans la culture des Français depuis 1789, toute inégalité excessive devient une injustice intolérable, provocante et insupportable.
Il était aussi essentiel de marquer un point d’arrêt à cette folle progression des inégalités des revenus pour favoriser la croissance de l’économie française.
L’OCDE vient d’attirer l’attention des gouvernements occidentaux sur les conséquences négatives pour la croissance d’une répartition inégale des revenus.
Le Fonds Monétaire International s’est prononcé dans le même sens en illustrant il y a quelques jours son propos par une image qui parle à tous : « Quand une poignée de yachts deviennent des paquebots alors que le reste de la flotte est composé de petits canoës, il y a un sérieux problème qui se pointe à l’horizon. »
Pour l’OCDE et le FMI, la concentration des revenus dans les mains les plus fortunées, outre qu’elle révèle une société profondément inégalitaire, se traduit par une croissance plus irrégulière et moins performante des économies.
Ce sont les travaux de recherche de deux économistes du FMI, M. Oustry et Andrew C. Berg qui ont permis de dégager ce constat.
L’inégale répartition des revenus a un impact plus significatif sur la croissance que le montant des investissements, le taux de change et même la compétitivité.
Aux Etats-Unis, deux douzaines d’économistes enseignants dans les plus prestigieuses universités (Harvard, MIT, Princeton, Yale, NYU, Columbia etc…) recherchent à apprécier comment cette formidable progression des inégalités des revenus entre les riches et les pauvres a contribué à la plus grave crise économique connue par les Etats-Unis depuis celle de 1929. Ces économistes américains s’interrogent sur la manière de réduire cette inégalité des revenus alors même que la récession semble au contraire l’alimenter.
François Hollande et son gouvernement profitent de la contrainte, acceptée aussi par son opposition, de ramener à 3% en 2013 le déficit structurel de nos finances publiques pour exiger des plus fortunés un effort de solidarité afin d’atteindre cet objectif.
De fait, la quasi-totalité des hausses d’impôt prévues par la loi de Finances actuellement devant le Parlement sont calibrées de façon à préserver les foyers les moins aisés et ainsi tenter, malgré la hausse du chômage, ultime conséquence de la crise économique, de maintenir, grâce à la consommation des 17 millions de foyers français qui paient l’impôt sur le revenu mais qui disposent d’un revenu annuel inférieur à 17 900 €, un minimum de croissance de l’économie autour de 1 à 1,5 % pendant les cinq prochaines années, ce qui est bien peu.
Hélas, rien ne permet d’espérer une croissance supérieure à 2,5 % avant 2017, c’est-à-dire l’année attendue d’un retour à l’équilibre budgétaire des dépenses de l’Etat, des Collectivités locales et de la Sécurité Sociale.
Ce n’est qu’alors que le chômage, qui touchera probablement 4 millions d’actifs dont un million de moins de 25 ans, amorcera sa décrue.
Le chômage va toucher toute la société française, mais plus particulièrement les plus démunis. Ceux-ci ne peuvent accepter cette phase longue d’austérité (et pour beaucoup, de misère) que s’ils ont le sentiment que les plus aisés, par l’effort fiscal qui leur est demandé, sont eux aussi touchés, que leurs revenus sont davantage taxés et qu’enfin une limite est apportée aux rémunérations, fantasques par leur excès, des dirigeants des grandes entreprises.
Aucune rémunération annuelle (fixe +variable) au sein d’une entreprise ne devrait dépasser vingt fois le Smic annuel, soit un plafond de l’ordre de 330 000 €.
Que la fiscalité sur les revenus soit l’outil utilisé pour faire respecter ce principe ne me paraît pas anomal, mais au contraire être fidèle à l’une des trois valeurs fondamentales de notre République, l’Egalité.

Source la lettre de l’assurance – le 2 nov 2012 dans Le Blog de PML

9 réponses à to “IL FAUT EN FINIR AVEC LES FANTASMES DES PIGEONS”

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